Cet ouvrage présente les concepts expérimentés par la génération d’artistes qui comptent parmi les plus avant-gardistes de l’art contemporain.
Parmi ces principes conceptualisés en 1998, deux ou trois sont encore représentatifs des recherches artistiques les plus novatrices d’aujourd’hui :
– Premièrement (la fin de l’avènement du Grand Soir et des utopies messianistes étant enregistrée), l’esthétique relationnelle, autrement la création de petites (mais réelles) utopies réalisables au niveau de micro-communautés par la création d’espaces de convivialité, de socialité et d’interaction au sein même des œuvres et des processus de création sont à l’oeuvre (notamment pages 29, 31, 46, 55, 59 et 60)
– Deuxièmement, le principe de l’exposition-décor, autrement dit l’exposition (spatiale et architecturale, comme unité de mesure de perception de l’œuvre) prime sur les divers objets exposés (notamment pages 72 à 76)
– Troisièmement, le refus du fini, l’œuvre d’art ne se présentant plus comme le résultat d’un travail, mais comme travail lui-même ou comme travail en cours (p 115 et 116)
Comme en 1998, les artistes les plus avant-gardistes de l’art contemporain sont toujours les mêmes aujourd’hui (même si certains sont décédés) : Pierre Huygue, Philippe Philippe Parreno, Dominique Gonzalvez-Torres, Bernard Joisten, Pierre Joseph, Angela Bulloch, Carsten Höller, Gabriel Orozco, Maurizio Cattelan, Stephen Willats, Sophie Calle, On Kawara, Gordon Matta-Clark, George Brecht, Christine Hill, Henry Bond, Liam Gillick, Rirkrit Tiravanija, Allen Ruppersberg, Ramo Nash, Douglas Gordon.
Nicolas Bourriaud : Commissaire d’exposition, écrivain, critique d’art et théoricien mondialement connu notamment pour le concept d’esthétique relationnelle, Nicolas Bourriaud (né en 1965), co-fondateur et co-directeur, avec Jérôme Sans, du Palais de Tokyo à Paris de 2000 à 2006, co-fondateur des revues Documents sur l’art (1992-2000) et Perpendiculaire (1995-1998), a été conservateur pour l’art contemporain à la Tate Britain, professeur à l’université de Venise, chef de l’Inspection de la création artistique à la direction générale de la création artistique du ministère de la Culture, directeur de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris.
Actuellement, il dirige le centre de culture contemporaine la Panacée à Montpellier.
Une réflexion sur “« Esthétique relationnelle » Nicolas Bourriaud (1998)”